Quand votre corps dit stop et que votre esprit est à genoux, il est tentant (et légitime) de se demander : et maintenant ? Est-ce qu’un bilan de compétences peut être l’outil pour vous aider à reprendre pied après un arrêt maladie ou un burn-out ?
La réponse est oui… mais oui, avec des conditions. Parce que commencez un bilan alors que vous êtes encore à terre, c’est risquer de faire une reconversion… sans avoir guéri. Et ça, ce serait oublier que le soin est le préalable !
Comprendre ce qu’est vraiment un burn-out
Avant d’enclencher une phase « quoi faire ensuite », il faut accepter ce qui s’est passé. Le burn-out ou « syndrome d’épuisement au travail », n’est pas juste « je suis fatigué ». C’est un effondrement à la fois psychique et corporel.
Selon les autorités publiques : “un effondrement physique et psychique” lié à une exposition prolongée aux mêmes facteurs : surcharge, pression, perte de sens. (En savoir + en lisant l’article sur le burn-out du Gouvernement).
🚨 Pour repérer les signaux d’alerte : pourquoi pas consulter “Burn-out au travail : 5 signaux à ne pas ignorer” ou “Quels sont les symptômes les plus fréquents d’un burn-out ?”.

Et pour un point statistique (oui, ça fait du bien de voir qu’on n’est pas seul) : “Étude statistique sur le burn-out”.
Quand le bilan de compétences devient pertinent après un burn-out
Bon. Maintenant que vous avez posé la fin de l’urgence, la vraie question : peut-on faire un bilan de compétences quand on est en arrêt maladie ou en burn-out ? Oui, mais pas tout de suite, et dans de bonnes conditions.
Si vous êtes encore en phase aiguë, incapable de vous projeter, bouger pour respirer et tenir la journée est déjà un challenge… ce n’est pas le moment du bilan.
C’est le moment du soin et de l’écoute. (Voir aussi « Soigner un burn-out : par où commencer quand tout s’effondre »).
Mais lorsque vous commencez à ressentir un peu de légèreté, ou du moins autre chose que le sentiment d’être en survie, le bilan de compétences peut devenir un moyen de sortir du “on reprend comme avant”.
En effet, il permet de se poser, de voir ce qui convient encore, ce qui ne convient plus et surtout de reprendre la main.
Pourquoi le bilan de compétences peut vraiment être utile après un arrêt
Voici ce que le bilan peut changer :
- Il vous donne l’espace de regarder vos compétences et vos limites (dans un contexte plus serein). Après un burn-out, on n’a plus envie de se jeter « dans la même marmite ». Le bilan permet de définir « ce que je veux garder » et « ce que je ne veux plus subir ».
- Il vous aide à repenser votre relation au travail, pas seulement à changer de poste. On ne change pas seulement d’employeur, on change parfois de rythme, d’organisation, de priorités.
- Il vous ouvre des pistes concrètes : évolution interne, mobilité latérale, reconversion, dans une logique qui a du sens pour vous.
- Et surtout : il vous redonne la main. Quand on sort d’un burn-out, on a souvent l’impression que la vie “nous est tombée dessus”. Le bilan, c’est une façon de dire : “Ok, j’agis pour mon avenir.”
D’ailleurs, si vous hésitez encore entre thérapie, coaching ou bilan de compétences, il existe un très bon article sur le sujet.
Bien choisir le moment et la méthode pour son bilan de compétences
Voici quelques repères pour ne pas partir dans un dispositif qui vous écrase encore plus :
- S’assurer que l’état de santé s’est stabilisé. Ce n’est pas un contrôle à cocher : tant que tenir la journée est un effort monumental, on attend.
- Choisir un organisme certifié, adapté à la reconversion après burn-out. Parce que votre accompagnement ne doit pas vous renvoyer dans la frénésie (mais dans l’écoute).
- Définir un rythme compatible avec vos forces actuelles. Vous n’êtes plus en “mode full énergie”, donc privilégiez un accompagnement souple.
- Articuler le bilan avec votre arrêt maladie / suivi médical, si besoin. Cela peut donner une cohérence à votre sortie.
- Prévoir le financement (CPF ou autre), mais aussi la transparence (ou non) avec votre employeur selon votre stratégie.
On résume ?
Faire un bilan de compétences lorsqu’on est salarié mais en arrêt maladie ou en pleine reconstruction après un burn-out, c’est un aussi un acte de soin pour votre carrière.

Si vous êtes dans cette phase où vous commencez à respirer un tout petit peu, c’est peut-être le bon moment de poser le bilan. Et si vous ne l’êtes pas encore, ne forcez pas : commencez par vous soigner et vous reposer. Le bilan viendra au bon moment. On prend le temps d’en parler avec vous ?