J’aime comparer la relation salarié / entreprise à une relation amoureuse. Quand les rapports deviennent tendus, qu’on ne ressent plus la même envie, qu’on ne partage plus les mêmes valeurs, … Il vaut mieux se quitter, et si possible, en bons termes. C’est là qu’intervient la rupture conventionnelle, comparable à une rupture d’un commun accord pour les couples qui se séparent dans les meilleures conditions.
Qu’est-ce qu’une rupture conventionnelle ?
Une rupture conventionnelle est une fin de contrat en commun accord entre le salarié et l’entreprise. Comme une séparation voulue des deux côtés finalement 😉 La rupture conventionnelle peut-être à l’initiative du salarié ou de l’employeur.
Est-il possible de refuser une rupture à l’amiable ?
Oui il est possible de refuser une rupture conventionnelle !
Côté salarié
Si un salarié se voit proposé une rupture conventionnelle par son employeur, il peut la refuser. Toutefois, ce que le salarié doit savoir :
Une rupture conventionnelle peut être proposée pour être arrangeante pour les deux parties. En effet, elle permet d’ouvrir le droit au chômage pour le salarié, ce qui reste plus confortable qu’un licenciement. Toutefois, si l’employeur n’a rien à vous reprocher et ne peut pas vous licencier, vous pouvez refuser sans avoir peur d’être licencié derrière.
Le risque ? Que votre employeur fasse tout pour que vous démissionnez.
Côté employeur
En tant qu’employeur, un salarié peut vous demander une rupture conventionnelle. Elle est avantageuse pour le salarié et peut couter un peu plus à l’entreprise. L’entreprise peut refuser la demande du salarié.
Le risque ? Que le salarié ne soit plus engagé dans son travail et vous coûte plus cher que ce qu’il vous rapporte.
Que faire en cas de refus de rupture conventionnelle ?
Je pense qu’il est avant tout important de discuter avec votre employeur ou votre salarié afin de connaître les raisons de ce refus. Ensuite, en fonction de l’issue de votre discussion, à vous de prendre la décision la plus adapté. Selon moi, quand un salarié propose une rupture, il vaut mieux l’accepter. Oui, ça coute un peu d’argent à l’entreprise mais en cas de refus le salarié sera complètement désengagé de l’entreprise et se sentira trahis en plus de cela. Et il en va de même dans l’autre sens. Je pense que dès lors qu’un des deux parti fait part de sa volonté de ne plus travailler avec l’autre, il vaut mieux accepter et se quitter en bon termes. Quoi qu’il en soit, si votre entreprise continue de refuser votre demande de rupture conventionnelle, je pense qu’il faut se faire une raison, prendre du temps pour vous afin de réfléchir à votre situation et démissionner quand vous aurez trouvé la solution qui vous convient.
Que faire pour rebondir après ?
Ce paragraphe s’adresse plutôt aux salariés qui sont confrontés à une rupture conventionnelle dont ils ne sont pas à l’initiative. Encore une fois, il vous est possible de refuser la rupture, toutefois de mon point de vue ça peut être une opportunité à saisir pour vous.
Relativisez. La rupture à l’amiable vous offre l’ouverture de vos droits au chômage. Cela vous laisse un peu de temps pour vous, si vous en ressentez le besoin, avant de chercher de nouveau un travail, ou vous lancer dans d’autres projets !
Vous pouvez vous offrir un temps de réflexion afin de savoir ce qui vous anime et ce que vous voudriez réellement faire. Pour cela, vous pouvez prendre une feuille et noter tout ce que vous aimeriez faire et faire le tri par rapport à vos aptitudes. Vous pouvez également opter pour un bilan de compétences en vous faisant accompagner par des professionnels.
Je sais que c’est une nouvelle qui peut être dure à encaisser. Cependant, si vous n’étiez plus sur la même longueur d’onde que votre employeur, c’est sans doute la meilleure solution. De plus, cela vous offre de nouvelles opportunités ! 😄
