Changer de métier pour devenir orthophoniste est un projet ambitieux et porteur de sens. Que vous soyez enseignant, infirmier, salarié du privé ou en reconversion après plusieurs années d’activité, le métier d’orthophoniste attire de plus en plus de personnes en quête d’un métier humain, utile et intellectuellement stimulant.
Mais comment se reconvertir concrètement ? Quelles sont les formations à suivre, les conditions d’accès et les étapes clés pour y parvenir ?
Voici un guide complet pour comprendre comment devenir orthophoniste dans le cadre d’une reconversion professionnelle.

Pourquoi devenir orthophoniste dans le cadre d’une reconversion ?
Le métier d’orthophoniste séduit de nombreux adultes en quête de sens et d’utilité sociale.
Les motivations les plus fréquentes sont :
- le désir d’aider et d’accompagner autrui,
- l’intérêt pour la langue, la communication et la pédagogie,
- la recherche d’un métier stable et reconnu,
- ou encore l’envie de travailler de manière indépendante.
C’est une profession qui allie sciences, relation humaine et créativité, tout en offrant une autonomie professionnelle importante.
En quoi consiste le métier d’orthophoniste ?
L’orthophoniste est un professionnel de santé qui prévient, évalue et prend en charge les troubles :
- du langage oral et écrit,
- de la communication,
- de la voix,
- et de la déglutition.
Il travaille avec des publics variés : enfants, adultes, personnes âgées, patients atteints de troubles neurologiques, etc.
L’orthophoniste exerce le plus souvent en libéral, mais aussi dans des établissements de santé ou des structures médico-sociales.
Quelles sont les conditions pour devenir orthophoniste ?
Pour exercer, il faut obligatoirement obtenir le Certificat de Capacité d’Orthophoniste (CCO), délivré à l’issue d’une formation universitaire de 5 ans (niveau master).
Cette formation se prépare dans un centre de formation universitaire rattaché à une faculté de médecine.
Les prérequis :
- Avoir au minimum le baccalauréat,
- Réussir le concours d’entrée (sélectif),
- Et être prêt à s’engager dans une formation exigeante à temps plein.
La reconversion est donc possible à tout âge, mais nécessite de bien anticiper la durée et l’investissement personnel du parcours.

Passer le concours d’entrée : la première grande étape
L’accès aux études d’orthophonie se fait via Parcoursup pour les bacheliers, et via des admissions spécifiques pour les adultes en reconversion (selon les universités).
Le concours d’entrée comprend généralement :
- des épreuves écrites (culture générale, orthographe, compréhension de texte, phonétique, raisonnement),
- et parfois des oraux d’entretien pour évaluer la motivation et les aptitudes relationnelles.
Astuce reconversion : certaines universités proposent des préparations au concours (en ligne ou en présentiel), idéales pour les personnes en activité ou en reprise d’études.
Le rôle clé du bilan de compétences avant de se lancer
Avant d’entamer une reconversion vers l’orthophonie, il est vivement conseillé d’effectuer un bilan de compétences.
Pourquoi faire un bilan de compétences ?
Parce que devenir orthophoniste implique :
- un retour aux études long et exigeant (5 ans à temps plein),
- une mise à jour des connaissances scientifiques et linguistiques,
- et souvent un changement de rythme de vie important.
Le bilan de compétences permet de :
- clarifier ses motivations profondes,
- évaluer la faisabilité du projet (financière, personnelle, logistique),
- et identifier les formations passerelles ou aides possibles.
Il peut être financé par le CPF, et constitue une étape décisive pour valider ou ajuster son projet avant de s’engager.
Suivre la formation d’orthophoniste
La formation dure 5 ans et se déroule à l’université (dans un centre de formation en orthophonie).
Elle alterne cours théoriques, travaux pratiques, et stages en milieu professionnel.
Programme type :
- Linguistique, phonétique, psychologie, neurologie, pédagogie, anatomie…
- Mise en pratique en stage dès les premières années.
- Mémoire de fin d’études et soutenance pour l’obtention du Certificat de Capacité d’Orthophoniste (CCO).
Les études sont exigeantes, mais offrent un excellent taux d’insertion professionnelle à la sortie.
Financer sa reconversion vers l’orthophonie
Se reconvertir implique souvent de reprendre des études à temps plein, donc de repenser son financement.
Plusieurs solutions existent :
- le Compte Personnel de Formation (CPF),
- les dispositifs Transitions Pro (ex-Fongecif) pour les salariés,
- des allocations Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi,
- ou encore des bourses universitaires selon les situations.
Conseil : Renseignez-vous auprès du centre de formation d’orthophonie visé et de Transitions Pro de votre région pour connaître les dispositifs adaptés à votre profil.
Après la formation : exercer comme orthophoniste
Une fois diplômé, l’orthophoniste peut :
- exercer en libéral (en cabinet individuel ou en groupe),
- travailler dans un hôpital, un centre de rééducation, une école spécialisée,
- ou combiner plusieurs modes d’exercice.
Les perspectives d’emploi sont très favorables : la demande est forte, notamment en zones rurales et dans certaines spécialités (neurologie, troubles du langage, etc.).
En résumé
Devenir orthophoniste dans le cadre d’une reconversion est un projet passionnant mais exigeant.
Il demande de :
- Bien s’informer sur le métier,
- Valider son projet grâce à un bilan de compétences,
- Préparer sérieusement le concours d’entrée,
- Et s’engager pleinement dans la formation universitaire.
Avec de la motivation, une bonne préparation et un accompagnement adapté, cette reconversion peut mener à une carrière épanouissante et utile, au service de la communication et du bien-être des autres.